KURDES: les députés au parlement Turc

Publié le par eve.api-oc

Kurdes en Turquie

 

Pour la première fois depuis quatorze ans,une lueur d’espoir était apparu, et on pouvait légitimement espérer une évolution favorable de la situation des Kurdes de Turquie

 En Juillet 2007, vingt députés kurdes du DTP (Parti de la société démocratique) etaient élus au parlement En 1994, les quatre députés kurdes que comptait alors le Parlement, dont Leyla Zana, avaient été condamnés à quinze ans de prison pour leur soutien au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).

Les Kurdes sont 20 millions sur 80 millions de citoyens turcs. Leur représentation au parlement semble légitime Mais les espoirs d’une solution politique a vite été  déçu. Les élus du DTP ont vite été accusés de soutenir «le terrorisme séparatiste» des rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan)

Ahmet Turk, le président du Parti pour une société démocratique, déclarait : «En entrant au parlement, notre but était de créer un dialogue démocratique, de trouver une formule civile destinée à mettre fin à la violence…..Or depuis deux mois, c'est l'inverse. On nous prend pour cible et on nous accuse de ne pas dénoncer le PKK. On essaie de nous faire taire. En tant que parti politique, nous croyons bien sûr que la question kurde ne peut être résolue ni par les armes ni par une action militaire. Mais ceux qui nous accusent, que font-ils? Rien. Il n'y a pas d'ouverture démocratique, pas de réformes proposées pour donner confiance aux 20 millions de Kurdes de ce pays ».

l’armée a refusé d’inviter les députés du DTP aux cérémonies officielles de la fête de la Victoire le 29 août. Puis le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a exigé du DTP qu’il dénonce clairement le PKK comme «une organisation terroriste».( il est déjà considéré comme tel par l’Union européenne et les Etats-Unis.) Le DTP a rétorqué : «Nous n’appelons pas nos frères des terroristes.» ce qui n’a pas arrangé les choses

L'armée turque semble déterminée à frapper l'organisation kurde avant l'arrivée de l'hiver. Mi octobre, elle a délimité 27 nouvelles zones de sécurité qui s'ajoutent à celles déjà imposées en juin dans la région. et a bombardée la zone afin d'empêcher un replis massif des combattants du PKK dans les montagnes du nord de l'Irak.

 Malgré cela, divers attentats meurtriers, et la multiplication des incidents sur le terrain montre que le PKK, est toujours capable d’agir. L’armée met en cause les infiltrations des rebelles depuis leurs bases arrières en Irak du Nord.  On avance le nombre de 3500 combattants du PKK repliés dans la zone Kurde d’Irak.

la Turquie et l'Irak ont signé un accord de coopération sur la lutte contre le PKK, mais il ne permet pas à l'armée turque d'intervenir sur le territoire irakien sans autorisation préalable de Bagdad.  

Malgré cela, le gouvernement Turc vient de donner un blanc sein d’un an à l’armée pour poursuivre le PKK en Irak même.

 

 

Les militaires durcissent leur position. La semaine dernière, devant les membres de l'académie militaire, le chef d’état major, le général Büyükanit a laissé entendre qu'il serait nécessaire d'interdire le DTP dont les membres «appellent «frères» des terroristes». Mais il a aussi critiqué les projets de nouvelle Constitution civile proposée par le gouvernement de Erdogan.

Les militaires s’opposent fermement à des concessions  ou des reconnaissances collectives  faites aux kurdes

 

«Si la nouvelle Constitution admettra l’existence et l’expression libre de toutes les cultures, je peux réaliser l’armistice dans deux mois.»

déclaration de Abdul Ocalan  leader du PKK,Condamné à la prison à vie sur l’ile de Imrali depuis 1999.

 

 

l’AKP le parti du premier ministre Turc, avec son image réformiste et pro européenne a nettement augmenté ses scores électoraux dans le sud est à majorité Kurde. (entre 80 et 90 la guerre et la répression à fait dans ces endroits 36.000 morts) le parti se prépare donc pour les municipales. Il vise particulièrement la municipalité de la capitale régionale Diyarbakir

 

Un certains nombre d’élus kurdes, des  maires en particulier sont poursuivis pour «propagande séparatiste», «promotion du bilinguisme dans les services municipaux» ou accusés d’avoir appelé «respectable monsieur» le leader du PKK Abdullah Ocalan

 

Pour le moment 60000 soldats Turcs sont massés à la frontière Turco Irakienne

 

 

Publié dans peuples

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